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cours de contrôle de gestion bancaire


I. LE CONTROLE DE GESTION – DEFINITION ET RAPPEL
DES FONDEMENTS THEORIQUES

A. Définition du contrôle de gestion
Pour des raisons complexes, le CDG n’est pas encore perçu de façon très précise tant au
niveau des missions que des outils et méthodes qu’il met en oeuvre au sein des établissements
bancaires et financiers.
Le CDG n’est pas une discipline normative, c'est-à-dire encadrée par une réglementation
externe. Aussi le CDG est-il une discipline dont les outils ont été mis au point par des
praticiens tels que FAYOL, TAYLOR, SLOAN, ARGYRIS et ANTHONY. Ils ont mis au
point des outils qui répondaient à des besoins spécifiques de recherche de compétitivité et de
réactivité.
Le facteur inexorable qui conduit à la mise en place d’un système de CDG est la pression
concurrentielle (commerciale ou financière)
Le problème auquel est confronté le CDG dans le milieu bancaire et financier est celui de la
définition du concept et de la fonction.


1) Les origines du contrôle
Historiquement, le CDG est apparue dans les grandes entreprises industrielles en réponse à
une double exigence :
o maintenir et développer les préoccupations d’efficacité économique auprès des
premiers niveaux de responsabilité
o assurer la cohérence et la coordination de structure complexes et décentralisées
􀃆 Le CDG est issu du croisement de la comptabilité de gestion et du mouvement de
décentralisation porté par la DPO.
Les moments clés de la constitution de la discipline :
o Utilisation progressive de la comptabilité générale (2nd moitié du 19ème siècle) et mise
au point du fameux arbre des ratios développé dans l’entreprise chimique américaine
« Du Pont » en 1907 qui permet de lier compte de résultats et bilan et d’expliquer la
formation de la rentabilité en partant de la marge commerciale pour aboutir à la
rentabilité des fonds propres investis par l’actionnaire.
o Mise au point par SLOAN, des mécanismes de « décentralisation coordonnée » à la
GM à la fin des années 1920 dans le but de maintenir un bon niveau de réactivité et de
lutter contre les comportements bureaucratiques.
o Adoption des méthodes et techniques de gestion prévisionnelle par le secteur privé
après la seconde guerre mondiale.
o Diffusion des principes de la DPO dans les années 1960. qui ont institutionnalisé un
mode de coordination hiérarchique fondé sur la négociation d’objectifs et le contrôle
par les résultats. Généralisation des centres de responsabilité.


2) Une définition du CDG comme support du pilotage économique
Selon Anthony, le CDG est « un processus par lequel les dirigeants de l’entreprise s’assurent
que les ressources sont utilisées de façon efficace et efficiente pour atteindre les objectifs
fixés » (1960).
Anthony R.N. & Dearden J. : Management control systems, Richard D. Irwin, Homewood, Illinois, 1976 pp. 8 à 10.
Le CDG est un système de pilotage qui utilise les moyens de l’organisation pour arriver à un
résultat opérationnel prédéfini à l’aide d’une stratégie.
CDG = conduite, pilotage = contrôle organisationnel
La notion de « FEEDBACK » est essentielle car on améliore la gestion des organisations en
renvoyant aux acteurs concernés l’information analysée sur la façon dont ils ont agi.
Cette information concerne les grands domaines suivants :
o la consommation des ressources.
o l’identification et la valorisation économique et financière de résultats obtenus (le
réalisé : marge, coûts, rentabilités…).
o la qualification de l’efficacité par la comparaison systématique entre les objectifs
négociés et les résultats obtenus.
o La qualification de l’efficience par la comparaison des résultats obtenus aux
ressources utilisées.



a) Mise au point d’un référentiel

Dans un CDG arrivé à maturité, ce référentiel est constitué d’objectifs qui sont issu de la
procédure de budgétisation, elle-même issue de la procédure de planification. Enrichissement
des résultats par les données historiques et celle d’entités comparables en interne ou externe.

b) La consommation des ressources

La valorisation dépend de la comptabilité analytique et de sa capacité à renvoyer
l’information sur les coûts directement générés pas l’entité afin que cette information soit
responsabilisante. Il valorise, d’autre part, l’atteinte des résultats S’il n’y a pas de contact avec
le marché, il faut alors mettre en place un système de prix de cession interne afin de valoriser
les prestations entre les entités d’une même organisation.

c) Le réalisé est comparé au référentiel

Il existe trois niveaux de réactivité :
- l’organisation de l’entité de gestion (Court et moyen terme)
- amélioration du processus de prévisions (modification des hypothèses budgétaires afin de
fiabiliser la connaissance des conditions d’obtention de la performance économique et de
maintenir la crédibilité des engagements contractuels relatifs à la performance)
- ces analyses préparent le redéploiement des ressources sur le portefeuille d’activités
(important : vitesse de redéploiement des ressources)
L’apport du CDG est d’amplifier la dynamique organisationnelle en accélérant les
changements au sein des entités de gestion ainsi que les arbitrages stratégiques concernant le
redéploiement des ressources.



Bon indicateur : le travail élaboré doit permettre de prendre une décision et une action.
En fonction de l’horizon temporel, la stratégie de l’entreprise évolue (planification doit
s’adapter à l’environnement).
o le CDG participe à la définition de la stratégie
o le résultat prédéfini est corrigé régulièrement
o le CDG s’appuie sur les moyens

B. Rappel : la démarche prévisionnelle au coeur de la fonction de
contrôleur de gestion




1) L’analyse et la planification stratégique
L’analyse et la planification stratégique interviennent en amont du CDG. Domaine de la
direction générale et de l’état major des divisions, cette fonction consiste à identifier les axes
de développement, à arbitrer le portefeuille d’activités et à décider des grandes modifications
de structure comme, par exemple, le passage à un organigramme par métier, ou par marché ou
encore matriciel. Cette analyse stratégique conduit à une première déclinaison d’objectifs à
moyen terme. Le CDG permet de contribuer à la validation interne des hypothèses
stratégiques. Il fournit une modélisation du fonctionnement économique de l’entreprise,
permettant ainsi d’anticiper les conséquences financières des différentes options pour le
moyen et le long terme.


Le retour d’information, qui peut être qualifié de contrôle stratégique à ce niveau, fournit aux
directions des récapitulations semestrielles, trimestrielles, voire mensuelles sur la réalisation
des objectifs stratégiques.
Il s’agit de déterminer les orientations de l’entreprise à travers l’analyse de l’environnement et
de l’entreprise dans son environnement dans un horizon de 3 à 4 ans. Déterminer les moyens à
mettre en oeuvre par rapport aux objectifs de l’entreprise. Par exemple, embaucher 50
personnes par an. Le rôle du contrôle de gestion et de vérifier les conséquences indirectes,
collecter les informations. Vérifier avec la réalité et la cohérence en faisant des tests. Trouver
les moyens adéquats pour faire remonter l’information et mettre en perspective les chiffres en
vue d’une analyse plus profonde.

2) Analyse stratégique par le biais des 5 forces de PORTER

o les concurrents : - les banques entre elles, généralistes ou non, coopératives ou
mutualistes
- La Poste
La concurrence dans ce secteur est de type agressive.
o Les entrants potentiels : - Les Assurances sur l’épargne
- Les Distributeurs sur le crédit et les services financiers
o Les produits de substitutions : - Les banques en ligne pour le mode de
distribution. Accentué par le fait de la
désintermédiation bancaire.
o Les clients : ils s’approprient une partie de la rentabilité du secteur par sa capacité de
négociation.
o Les fournisseurs : ils peuvent pratiquer des prix élevés et de ce fait faire baisser les
moyens de l’entreprise.


3) Le contrôle de gestion

Le Contrôle de gestion (Cf. schéma) correspond, en terme de responsabilité, à une direction
fonctionnelle, chargée de la coordination technique des instruments de pilotage et du système
d’information nécessaires à la médiation entre stratégie et gestion opérationnelle.
a) La planification opérationnelle
o une projection des besoins en ressources nécessaires à la réalisation des plans
stratégiques (découpage semestriel, trimestriel) auxquels sont associés des moyens et
des recettes estimées. A ce niveau, un contact étroit avec la sphère financière est
nécessaire afin de valider les scénarios d’évolutions projetés par les responsables de la
stratégie.


o coordination du processus d’allocation des ressources aux centres de
responsabilité. Coordination horizontale (prix de cessions internes entre divisions) et
verticale (niveau d’activité au sein de la division).
o organisation, enregistrement et diffusion des informations par les reportings et
TDB. Fréquence mensuelle et à forte dominance financière et économique auprès de
deux publics distincts : la Direction Générale et les centres de responsabilités.
b) La gestion opérationnelle
La gestion opérationnelle est le niveau privilégier d’implication du CDG. Il est en étroite
collaboration avec les services opérationnels concernés. Il permet la mise au point
d’indicateurs avancés de suivi des activités.
Deux grandes familles d’instruments de contrôle de gestion :
o Les supports de gestion prévisionnelle (plans, budgets)
o Les supports de remontée et d’analyse de l’information (reporting et TDB)
Cela suppose des dispositifs techniques et organisationnels qui sont autant de pré requis à
l’existence d’un CDG :
o une comptabilité analytique de gestion (mesure de la rentabilité)
o système d’information permettant la circulation et la diffusion des informations
o une qualification de la structure en centres de responsabilité (interlocuteurs privilégiés
du CDG)

4) Les budgets
L’horizon de temps en général est l’année. C’est une feuille de route pour l’année.
- les budgets charges
- les budgets ventes
- les moyens financiers : emprunts et investissements
- les budgets investisseurs
- les budgets masse salariale
- les fonds propres
Ils doivent couvrir l’ensemble de l’activité des secteurs de l’entreprise. A chaque secteur
correspond un budget.

5) Le contrôle budgétaire et le reporting
Le contrôle budgétaire consiste en une vérification périodique de la réalisation des objectifs,
analyse des dérives ou écarts. Aux vues des résultats, il permet de prendre des actions
correctives pour atteindre les objectifs fixés.
Budget : objectifs – directions, démarche volontariste
Estimé : on essaie de coller au plus proche de la réalité


C. Les interlocuteurs du CDG : les centres de responsabilités

Les principales missions associées à la mise en oeuvre d’un CDG sont de permettre une plus
grande décentralisation des responsabilités et d’améliorer la performance économique. Pour
cela, il ne s’appui pas uniquement sur des dispositifs techniques de traitement et de diffusion
d’informations, il s’appui également sur une déconcentration du pouvoir de décision
concernant l’agencement des ressources et le validation des objectifs à atteindre localement.
C’est n’est donc qu’après l’identification d’entités dotées de marges de manoeuvres que les
instruments spécifiquement déployés assureront leur pleine fonction de coordination
horizontale et verticale et de monitoring de la performance économique. Enfin, la dynamique
ne sera réellement créée que si la gestion des ressources humaines vient motiver les acteurs
dans le sens de la performance économique.

1) Définition des centres de responsabilités

Chaque centre de responsabilité dispose :
o d’une délégation formelle d’autorité pour négocier l’allocation des ressources et des
niveaux d’objectifs dans le cadre du plan opérationnel et du budget
o d’un système de pilotage de sa gestion lui permettant de rendre compte de l’utilisation
de ses ressources et de l’état de ses réalisations par rapport à ses objectifs propres.
Découpage en fonction de la taille, de l’âge de l’organisation, du cycle de vie de ses activités
principales, de son niveau d’intégration verticale ou encore la pression concurrentielle.
Historiquement les praticiens du CDG ont qualifiés les niveaux de déconcentration accordés
aux centres de responsabilité en fonction du niveau de délégation accordé sur les flux
financiers. Ainsi, une simple délégation sur un niveau de charges variables sera considérée
comme l’entité dotée de la plus petite délégation portant sur le niveau des revenus, puis de
façon plus globale, la délégation portant sur la marge, puis enfin sur le niveau des actifs gérés
et leur rentabilité économique.




a) Un centre de coût

La délégation porte sur le niveau de charge engagé pour la mise à disposition d’un produit ou
d’une prestation. Elle peut aussi porter sur le respect d’un budget global de fonctionnement.
Les centres de coûts peuvent faire l’objet d’une typologie suivant leur capacité à formaliser
les processus opératoires permettant de transformer leur ressources en activités
opérationnelles et en résultats économiques (enrichissement organisationnel)


o les centres opérationnels, réalisent des prestations répétitives dont le mode opératoire
a été mis au point et formalisé par un service études et organisation (bureau de
méthodes). Il est possible d’élaborer un coût standard pour ces produits ou prestations.
Ils concernent principalement le traitement des chèques, d’ordres de bourses, de
virements bancaires, etc. Une caractéristique importante de ces centres est la fiabilité
du calcul analytique permettant de mettre en place un système de facturation interne.
Ces PCI peuvent faire l’objet de comparaisons externes avec les prix du marché. La
mise en place de la relation « client – fournisseur » génère deux principales
contraintes : - la lourdeur administrative et informatique
- la relation « client – fournisseur » doit être encadrée (prise en
compte de la sous ou sur activité)
o les centres de supports, effectuent des prestations non répétitives dont le mode
opératoire ne peut être formalisé qu’ex post (large et complexe). Ils correspondent
généralement à des centres de coûts indirects par rapport aux produits finaux. Ils
peuvent être identifiés par catégorie, par destination et enfin une indication de volume
par le biais de la définition d’unités d’oeuvres.
(Etudes et développement, informatique, maintenance, formation, gestion des
immeubles, imprimerie, etc.) Introduction possible d’une relation « client –
fournisseur » mais pas dans but d’une comparaison de coûts car la précision du calcul
est relative et la nature des prestations est peu formalisable.
o les centres de structure, ont en charge des missions générales et diffuses de soutien et
d’organisation aux autres centres. Les prestations ne sont ni récurrentes, ni
identifiables par leur destinataire. En conséquence, toute facturation de leur activité ne
peut être que conventionnelle. L’information ainsi produite a une validité limitée mais
est nécessaire pour le calcul du coût complet des activités ou produits dans le cadre
d’analyses globales de la direction générale.
Ce sont des centres de coûts exclusifs qui ne peuvent en aucun cas se transformer en
centre de profit. Ils correspondent aux activités générales de soutien et de coordination
qui sont le propre des services dits d’états major (direction générale, audit, CDG,
communication, etc.)
Ces quatre types de centres correspondent, de fait, aux quatre « catégories d’activité »
répertoriés par le Conseil National du crédit, dans son rapport de juin 1990 sur « la
productivité des établissements de crédits » : l’activité commerciale, de production, de
support et de structure.

b) Un centre de revenu
La délégation porte sur les charges et le niveau d’activité. Le plus souvent, il s’agit d’agences
de vente n’ayant pas de délégation sur les conditions de la négociation commerciale :
tarification et conditions clients sont centralisées. Pour le responsable l’objectif est de tenir
des engagements de niveau de volume d’affaires ainsi qu’un budget de fonctionnement.

c) Un centre de profit
La délégation couvre les conditions de la négociation commerciale (prix, remises, conditions
de paiement). Pour le responsable, il s’agit de réaliser un niveau de revenu permettant de



dégager une marge ou un niveau de profitabilité (PNB, contribution…) en recherchant la
meilleure combinaison entre activité et charges. Le résultat économique s’exprime en terme
de rentabilité.

2) Organigramme type des activités bancaires
On distingue le réseau bancaire des services du siège assurant un soutien logistique et
commercial. Les centres de profits sont principalement constitués des entités du réseau :
agence, succursale, direction régionale. Leur dénomination interne varient : « centres
commerciaux », « centres d’exploitation » ou encore « centres gestionnaires ».




3) Organigramme type des activités financières

Sous l’appellation « activités financières », on regroupe généralement les activités de marchés
(actions, obligations, etc.), les activités de conseil financier (ingénierie financière, gestion de
patrimoine), les activités de trésorerie et enfin les activités de gestion administrative (centre
de traitement des titres, « back office » au sens large du terme) qui leur sont associées. Les
frontières entre ces différents départements ont pour caractéristiques d’être très évolutives,
notamment en comparaison avec l’organisation des réseaux dont le rythme d’évolution des
activités est moins rapide. Ils sont généralement considérés comme des centres de profits car
tous ces centres ont en commun de générer des recettes auprès de clients externes.



4) Liste des éléments permettant de caractériser un centre de responsabilité
o Nature des objectifs / missions
• Produits ou prestations répétitives
• Prestations non répétitives mais identifiables
• Prestations diffuses
o Nature des éléments délégués
• Certains coûts directs, comme les seuls coûts contrôlés
• La totalité des coûts directs
• Les volumes d’activité
• La détermination des prix de vente ou PCI ; le chiffre d’affaires
• La négociation commerciale concernant les ventes
o Indicateurs suivis en reporting central
• Indicateurs financiers
􀂃 Budget
􀂃 Marge
􀂃 Résultat d’exploitation ou contribution
• Indicateurs opérationnels
􀂃 Qualité des produits et des prestations
􀂃 Rapidité de mise à disposition
􀂃 Part de marché
􀂃 Notoriété
􀂃 Satisfaction clientèle

5) Développement et caractéristiques de la fonction de contrôle de gestion dans les banques
D. Causes et développement tardif
Le monde bancaire a changé et il poursuit son évolution à une vitesse difficile à imaginer.
Déréglementation, globalisation liée notamment à l’ouverture des frontières, redéploiement
stratégique, recherche de compétitivité… ces maîtres mots sont le quotidien des banques
d’aujourd’hui confrontées à une pression concurrentielle accrue et à la nécessité de gérer au
plus près.
A la recherche du positionnement optimal de leurs activités, les banques rejoignent l’industrie
dans le besoin de mesurer leur rentabilité instantanée et prévisionnelle. S’il fut un temps où
l’industrie était à la pointe en matière de contrôle de gestion, force est de constater que le
monde bancaire a poursuivi dans ce domaine une évolution extrêmement rapide qui le met au
niveau des pratiques et des méthodes les plus abouties.
L’introduction tardive du CDG dans le domaine bancaire s’explique par la limitation de la
concurrence mais aussi par l’encadrement réglementaire qui reste une caractéristique
importante du secteur. D’autre part, il aura été difficile pour les établissements de mettre en


place des systèmes d’information capable de s’adapter à la complexité de fonctionnement
pour la mise au point de comptabilité analytique performante (poids des charges indirectes par
rapport aux secteurs industriels).

1) Les facteurs de développement :
- la déréglementation progressive du secteur permettant l’éclosion de la concurrence.
- l’ouverture du marché européen des capitaux
- l’internationalisation des grandes banques
- le développement des marchés financier qui a permis aux entreprises de se financer par leurs
propres.
- l’introduction d’une monnaie unique (plus récemment)
Le taux d’intermédiation bancaire mesure bien cette tendance. Il est égal au rapport des flux
financiers passant par les banques par rapport aux flux financiers mondiaux. Il est passé de
71% en 1983 à 38% en 1992. Aujourd’hui le taux de désintermédiation bancaire est de l’ordre
d’un tiers des flux financier mondiaux.
2) Conséquences
De facto, les marges se sont contractées, la rentabilité des opérations s’est fragilisée et les
risques ont augmentés. Par ailleurs, de nouveaux produits ont été crées particulièrement
innovants et complexes nécessitant des capacités d’adaptation rapides. Enfin, une reréglementation
internationale a été introduite avec l’adoption de nouveaux ratios prudentiels.
Un système de contrôle de gestion performant est donc devenu en toute logique un avantage
concurrentiel pour les établissements qui se dotent de moyens de calculs des rentabilités, de
suivis des performances et d’une organisation en centres de responsabilités et lignes de
métier.
3) Facteurs de mutation et objectifs de la fonction
Depuis une vingtaine d’années, l’environnement bancaire et financier a beaucoup évolué. Un
premier mouvement de dérégulation institutionnelle a été entrepris en France dans les années
1985-1986, il a conduit à une certaine libéralisation des conditions d’exercice des activités
bancaires. La fin des années 80 est marquée par un mouvement de normalisation
internationale de la réglementation. Cette normalisation s’est notamment traduite par
l’introduction de ratios prudentiels. Parallèlement, la comptabilité bancaire connaissait elle
aussi des évolutions importantes puisqu’un nouveau plan comptable et de nouveaux états
réglementaires, dont la Base de données des agents financiers (BAFI), ont été rendus
obligatoire à partir de 1993.



E. L’environnement de la fonction dans les banques
1) Impact de l’activité
L’activité est extrêmement variée avec un processus de production propre à chaque produit et
une complexité des opérations croissantes. De plus, les volumes d’activités sont très
importants.
2) Impact de l’organisation
Les entreprises ont des tailles de plus en plus importantes avec des réseaux spécialisés. Les
opérations peuvent être éloignées entre le lieu où elles sont initiées et le lieu où elles sont
traitées. Le facteur positif pour le CDG : du fait de cette réglementation prudentielle, le CDG
a pu faire passer l’importance de mesurer les risques. L’élément contraignant est que cela
ajoute une lourdeur supplémentaire.
La survie et le développement des établissements passe désormais par la recherche d’une
compétitivité suffisante.

a) L’adoption de stratégie
Schématiquement, compte tenu de leur taille, deux stratégies types ont été adoptées par les
banques. Le premier type de stratégie, qui a été plutôt suivi par les établissements d’une taille
déjà importante, a été une stratégie de généraliste : couvrir le maximum de segments
d’activité sur un plan international en y disposant d’une part de marché significative. Pour
cela, certains groupes français ont décidé d’acquérir une taille critique, au niveau
international, en réalisant un certain nombre d’acquisitions et d’alliances.
Le second type de stratégie, adopté par les établissements de taille moyenne ou petite, a été
une stratégie de niche et de différenciation. Elles apportent une qualité et une personnalisation
du service qu’il est difficile aux grands établissements de pouvoir réaliser.

b) Le redéploiement des ressources humaines
Les métiers traditionnels – dépôts et crédits, gestion des moyens de paiements – ont été
confrontés, à une modernisation rapide de leurs pratiques et de leurs conditions d’exercice.
Parallèlement, de nouveaux métiers ont fait leur apparition comme les contrepartistes, les
teneurs de marché (« market makers ») ou les spécialistes en valeurs du Trésor. Des salles de
marchés ont également été créée pour regrouper en un seul lieu les spécialistes intervenant sur
les marchés financiers.
Ce redéploiement de l’activité, fréquemment appuyé sur une stratégie de différenciation s’est
fait en même temps que progressait l’automatisation des tâches administratives. Un
changement très rapide des besoins en personnel en a été la conséquence immédiate. Des
programmes de qualification des effectifs ont été mis en place pour faire face aux besoins
mais les possibilités de qualification de leurs ressources humaines vont, pour de longues
années encore, constituer la contrainte essentielle guidant la rapidité du redéploiement
stratégique de la plupart des établissements.


c) Le support essentiel du contrôle de gestion
La pression à la baisse de la tarification du crédit sous l’effet de l’intensification de la
concurrence a entraîné une contraction des marges bancaires. Le poids des frais généraux, et
en particulier des frais de personnel, au sein du compte de résultats, a plus que jamais un
impact essentiel sur la rentabilité des banques.
Le rôle du contrôle de gestion (Livre blanc – Commission bancaire – novembre 1998) :
􀂾 La qualité du CDG est un avantage concurrentiel déterminant. Il suppose des systèmes
d’information performants et réactifs.
􀂾 La capacité d’adaptation des établissements est subordonnée à l’existence d’une
gestion fine de la rentabilité, permettant des analyses multidimensionnelles et
prévisionnelles de cette dernière.
􀂾 Cette gestion doit permettre une tarification de nature à assurer une rentabilité
suffisante et durable des produits bancaires.
􀂾 La réflexion stratégique et budgétaire doit être structurée à partir de la mesure de la
création de valeur pour chacune des activités de la banque
􀂾 Le processus de réflexion lié aux objectifs que se fixe l’entreprise se situe
naturellement au niveau des directions générales.

3) Impact de la réglementation comptable et prudentielle
Le nouveau plan comptable général adapté en 1982 a été appliqué dans le secteur bancaire en
1992. Il existe plusieurs facteurs positifs et contraignants au niveau de la réglementation :
- Bâle 2 : réforme internationale
- Passage aux Normes IAS : nécessite d’adapter les chaînes de traitement
informatique.
Malgré les aspects contraignants, cela constitue une opportunité d’accroître la compréhension
du risque et sa mesure.
a) L‘organisation du système bancaire français

(*) La profession bancaire a décidée de créer en 2000 un nouvel organisme, commun aux
banques AFB et aux réseaux coopératifs et mutualistes, appelé « fédération bancaire
française » (FBF). Cet organisme représente et défend dorénavant les positions de l’ensemble
des établissements bancaires présent en France, quel que soit leur statut.
b) La comptabilité bancaire
Une réforme en profondeur de la comptabilité bancaire est intervenue en 1993. Elle a été
largement initiée par une directive CEE publiée en 1986 concernant les comptes annuels et les
comptes consolidés des banques et établissements financiers. La transposition au contexte
juridique et réglementaire français a été réalisée par le comité de la réglementation bancaire.
En matière comptable, le contrôleur de gestion est concerné par la refonte des état de synthèse
(bilan, hors bilan, compte de résultat et annexes) qui a été opérée en 2000. Cette réforme est
obligatoire pour les établissements de crédit à compter de l’exercice 2001.
Le modèle concernant le compte de résultat est très utilisé par le contrôle de gestion pour la
présentation de ses propres états de synthèse. Il comporte cinq soldes intermédiaires de
gestion :
􀂾 Le produit net bancaire (PNB) qui est défini comme la différence entre les produits
et les charges d’exploitation bancaires
􀂾 Le résultat brut d’exploitation (RBE) qui est obtenu en déduisant du PNB, les
charges d’exploitation et les dotations aux amortissements et aux provisions sur
immobilisations incorporelles et corporelles
􀂾 Le résultat d’exploitation (RE) obtenu par différence entre le RBE et le « coût du
risque » (risque de contrepartie)
􀂾 Le résultat courant avant impôt (RCI) solde obtenu après prise en compte des gains
ou pertes sur actifs immobilisés (résultats sur immobilisations financières, plus ou
moins values de cessions des immobilisations incorporelles et corporelles) et, pour le
compte de résultat consolidés, des quotes-parts dans le résultat net des entreprises
mises en équivalences

􀂾 Le résultat net (RN) résultat net pour les comptes individuels, résultat net part du
groupe pour les comptes consolidés, obtenu en déduisant ou en ajoutant du résultat
courant avant impôt le résultat exceptionnel, l’impôt sur les sociétés et les dotations
(reprises) de FRBG et des provisions réglementées.
c) Les ratios prudentiels
La déréglementation nationale puis l’internationalisation croissante des activités bancaires et
financières ont entraîné des modifications des normes réglementaires, en particulier des ratios
prudentiels. Ces derniers ont un impact considérable sur la gestion de la banque car ils
affectent les grands équilibre financiers du bilan et par conséquent, les possibilités de
déploiement de l’activité.
􀂾 Ratio international de solvabilité, dit « ratio COOKE » et le ratio européen de
solvabilité (RSE). Le ratio COOKE sera remplacé à partir de 2006 par le ratio « Mac
Donough ».
􀂾 Dispositif de surveillance prudentielle des risques de marché
􀂾 Ratio de division des risques
􀂾 Ratio de fonds propres et de ressources permanentes
􀂾 Ratio de liquidité
􀂾 Ratio de surveillance des positions de changes

d) La réglementation sur le contrôle interne
Plus récemment un nouveau règlement n°97-02 du Comité de la réglementation bancaire et
financière, relatif au contrôle interne, a été publié le 25 mars 1997 au Journal Officiel.
Le titre I du règlement présente les principes et les définitions. Le contrôle interne de tout
établissements de crédit doit se doter notamment :
􀂾 Un système de contrôle des opérations et des procédures internes.
Il met l’accent sur les quatre qualités majeures d’un contrôle interne efficient :
l’indépendance et la séparation des fonctions, la compétence des opérateurs et la mise
en oeuvre de moyens adaptés, l’exhaustivité et enfin le réexamen périodique des
systèmes existants.
􀂾 Une organisation comptable et du traitement de l’information.
Répond à une obligation légale et réglementaire.
􀂾 Des systèmes de mesure des risques et des résultats.
Avec l’objectif d’imposer des procédures adéquates de mesure des principaux risques
auxquels les établissements s’exposent dans les domaines des risques de crédit, des
risques de marché, du risque de taux d’intérêt global et du risque de règlement.
􀂾 Des systèmes de surveillance et de maîtrise des risques.
Obligation de disposer de limites internes et d’en suivre le respect pour les différents
risques mesurables.
􀂾 Un système de documentation et d’information.

Obligation de tenir compte de la rentabilité des produits afin d’assurer aux activités de
crédit que conditions saines d’exploitation.
Il est prévu de créer un « comité d’audit » chargé d’assister l’organe délibérant et de vérifier
la clarté des informations fournies, de porter une appréciation sur la pertinence des méthodes
comptables adoptées par l’établissement et sur la qualité du contrôle interne.
F. Quel rattachement hiérarchique et quelle organisation pour la
fonction
1) Rattachement hiérarchique
Comment organiser au mieux une direction de CDG pour répondre aux besoins. Le CDG doit
être rattaché aux différents managers pour avoir une vue d’ensemble et pour pouvoir faire une
synthèse centralisée. Comment organiser le flux d’information ?
Le CDG doit être proche des opérationnels mais ils doivent aussi avoir une vision qui
permette le pilotage de l’entreprise. Om peut décider d’établir un lien hiérarchique entre les
différents contrôleurs de gestion.
Problématique : Au niveau du CDG et opérationnel (F1, F2, …). Le CDG prend ses ordres du
CDG1. Il privilégiera les demandes de sa hiérarchie plutôt que celles de l’opérationnel pour
lequel il travail. Les besoins de l’opérationnel peuvent ne pas être pris en compte alors que se
sont les plus importants. De plus, il peut y avoir une méfiance entre le responsable F et le
CDG, alors qu’il devait y avoir une fonction de conseil. L’avantage d’un tel déploiement est
qu’il offre une bonne homogénéité des indicateurs et une bonne diffusion de l’information.
Au contraire, le CDG peut être plus attaché à l’opérationnel afin d’avoir une plus grande
proximité mais il y a des risques de rupture de l’information.
On choisit en générale, deux solutions avec un lien fonctionnel avec la hiérarchie. Mais cela
peut dépendre de l’organisation et de ses objectifs.

2) Organisation matricielle



II. LES METIERS DE LA BANQUE ET LES RISQUES LIES A
L’ACTIVITE
Que fait-on dans les banques ? Quelles sont les catégories d’opérations ?
A. Les activités bancaires et les risques associés
1) Quelles sont les familles de produits ?
On retrouve les familles de produits suivants :



Les banques ont le monopole sur les crédits, les dépôts et les moyens de paiement.
Elles sont confrontées à une logique de risque et de revenus.
2) Exemple
Prêt de 100€ à 10 ans à 5% à un client.
Emprunt de 100€ à 10 ans à 4%.
Risques : - de contrepartie
- d’opportunité (si les taux baissent)
La banque n’a pas de risque de taux car le montant au passif correspond au montant à l’actif.
o Si la banque emprunte 100€ à 1 an à 3%.
Risques : - de liquidité (baisse de la signature de la banque)>>>Risque de transformation

-de taux
- de contrepartie (mauvais client)
- d’illiquidité (pas d’offre de fonds)
- de change (si emprunt en devise)

B. Typologie des risques : mesure prudentielles et rémunération
1) Le couple risque - rentabilité




Pour se couvrir contre le risque, la banque peut essayer de pratiquer une auto - couverture
(auto - assurance). A partir de la somme des ressources et la somme des emplois, on va
chercher à dégager une situation résiduelle nette. Problématique des dépôts à vue car de durée
indéterminée.

Contre de positions excessives de risques, on utilise des ratios prudentiels (ratios Cooke ou
ratio de Solvabilité crée en 1991)
Ensemble des risques pondérés = 8%
Risques pondérés en fonction de la nature de la contrepartie, de la zone géographique
d’appartenance et du type de produits.
En 1995, complément au ratio Cooke pour prendre en compte les risque de marchés : Value at
Risk (VaR) qui consiste à ramener les risques de marché en équivalent nominal.

2) Ratio Mac Donough : Bâle 2
o Entrera en vigueur en 2007
o Permet de mieux appréhender le risque de contrepartie en s’appuyant sur des systèmes
internes aux banques
o Prise en compte du risque opérationnel et non financier


Exemple : - Banque de détail : risque de fraude à la CB
- Gestion d’actifs : problème de traitement de l’opérationnel, risque de défaut
d’affectation
- Banque privée : risque de conseil
- Marché de capitaux : panne d’électricité ne permettant pas de réaliser les
opérations demandées par les clients
-International : blanchiment d’argent
- Financement spécialisé : risques juridiques, communication, fraude, etc.
Difficile à identifier et à mesurer
Ratio des grands risques : pas plus de 15% d’entreprises appartenant au même groupe.
Coefficient de liquidité : vérifier qu’on va pouvoir payé les échéances dans le mois qui vient
avec les ressources dont on disposera.
Les fonds propres et les ressources permanentes : vérifier que les emplois à plus de 5 ans sont
financés au moins à 60% par des ressources à plus de 5 ans.

C. Exemple : décomposition des risques associés à une opération de crédit
o Prêt de 100€ à 10 ans à 5%
Risque de défaillance du client qui empêche le renouvellement de tout ou partie de la
créance.
Risque sur l’intérêt
3 solutions : - Emprunt de 100€ à 4% sur 10 ans : risque de contrepartie mais pas de
risque supplémentaire car même durée et taux fixe
- Emprunt de 100€ à 3% sur 1 an : risque de taux qui se manifestera à
échéance, les taux dans 1 an auront variés pour le refinancement.
Risque de signature : établissements estiment que notre image s’est
détériorée
Risque de liquidité : la banque ne trouve pas le refinancement voulu
Risque d’illiquidité : le marché n’est pas liquide pour une raison
extérieure à l’entreprise
Risque de transformation : risque de taux associé à un risque de
liquidité. Il matérialise la capacité qu’à la banque à transformer.
- Emprunt de 100€ à Euribor 3 mois sur 10 ans
Les taux sont variables en fonction de la situation du marché. Le taux
variable varie au jour le jour
Eonia : European Overnight Interbank Average (remplace le TJJ et le
T4M)
Taux révisable : taux révisé pour la durée d’emprunt souhaité
Appellation Européenne : Euribor.
Risque de taux car Euribor 3 mois change pendant 10 ans mais pas de
risque de liquidité.



V risque de faillite des entreprises sur 10 ans
V inflation
V préférence pour la liquidité
3. Nous pouvons nous trouver dans ce cas s’il y a une égalité entre l’offre et la demande.
Indifférence pour la durée de l’emprunt.
2. Veille guerre ou passage à l’an 2000 : augmentation des taux. A très court terme, les taux
courts > taux longs car il y a une crise de confiance. Cependant, le taux est le plus élevé
quand on achète une voiture que quand on achète un bien immobilier. Cela dépend de la
nature du bien qui apporte une garantie intrinsèque. De plus, les crédits immobiliers sont un
moyen de fidéliser la clientèle.
o Emprunt de 100€ à 4%
Pas de risque autre que le risque de contrepartie.
o Emprunt de 100€ à 1 an à 3%
Risque de liquidité
Risque de taux
Risque que la banque trouve par le prêteur (risque d’illiquidité). Dans ce cas, les taux
augmentent en conséquence de la confrontation de l’offre et de la demande.
Les taux n’ont pas bougé mais la banque doit payer plus cher ses emprunts si la
notoriété de celle-ci diminue. Risque de signature ou de contrepartie qui peut
contraindre la banque à matérialiser un risque de taux.
o Risque de liquidité + risque de taux = risque de transformation
o Emprunt de 120$ à 4% sur 10 ans = risque de change
o Emprunt de 100 Euribor 3 mois à 1 an



Risque de liquidité : on va devoir se positionner sur le marché à échéance 1 an.
Risque de taux : Euribor 3 mois varie pendant 1 an
Risque de marge : Euribor 3 mois + 0,5 : on va payer une marge par rapport à l’index
de référence car matérialise le risque de signature qui provient de la dégradation de la
qualité de l’image de l’entreprise.

D. Les principaux métiers de la banque aujourd’hui : présentation et risques associés (exposés)
1) Les Marchés de Capitaux
a) Définition et Risques
o Les marchés de capitaux de court et moyen terme
􀂙 Le marché monétaire
􀂃 Le marché interbancaire : il donne la possibilité aux banques
d’échanger des excédents ou des déficits en monnaie centrale.
Ce marché est réservé à :
- établissements de crédit,
- quelques gros agents financiers (Caisse des dépôts et des
consignations, Trésor, Banque de France, services financiers de
la Poste).
􀂃 Le marché des titres de créances négociables :
Les titres de créances négociables portent un nom différent selon
l’émetteur :
- bons du trésor négociable, pour l’État,
- billets de trésorerie, pour les entreprises,
- certificats de dépôt, pour les banques.
o Les marchés des capitaux de long terme
􀂙 Le marché obligataire :
Une obligation est un titre représentatif d’une fraction d’un emprunt émis par
une société, une entité publique ou l’État.
Les différents types d’obligations sont :
- obligations à taux fixe
- obligations à taux variable


􀂙 Marché A Terme International de France (MATIF)
Le MATIF permet de se protéger contre les variations de taux d'intérêt
(anciennement Marché A Terme des Instruments Financiers).
􀂙 Le marché hypothécaire : (créer en 1966)
C'est le marché sur lequel les établissements de crédit peuvent se refinancer
après avoir consenti des prêts immobiliers à des particuliers.
Ce marché, placé sous la tutelle du Crédit Foncier de France.

b) Les risques spécifiques au marché des capitaux
􀂙 Le risque de taux :
􀂃 Le risque de placement
􀂃 Perte de valeur des titres à taux fixes en cas de hausse des taux
􀂃 Exemple : les obligations dont la valeur diminuent en cas de
hausse des taux du marché obligataire
􀂙 Le risque de marge
􀂃 Perte de valeur des titres à taux fixes en cas de hausse des taux
􀂃 Exemple : les obligations dont la valeur diminuent en cas de
hausse des taux du marché obligataire
􀂃 Exemple : une banque prête à 6% + 16% de ce taux comme
marge. Elle facture donc à 7%
Si le taux baisse à 4% alors le taux facturé sera de 4,64%
Par conséquent elle ne toucherait plus 1% mais 0.64% du ²
montant nominal du prêt
􀂙 Le risque de transformation
Existe lorsque l’on a simultanément dans un bilan une ressource et un emploi
􀂃 de durées différentes
􀂃 de natures de taux différentes
Exemple 1 :
􀂃 Emprunt Taux Fixe 12 mois et Prêt Taux Variable 3 mois
􀂃 la banque peut être contrainte de prêter 0 un taux inférieur à
celui auquel elle emprunte en cas de baisse des taux à la date de
renouvellement.
Exemple 2 :
􀂃 Emprunt Taux Fixe 24 mois et Prêt Taux Variable révisable
tous les 6 mois
􀂃 Si lors de la révision du prêt les taux ont baissé, alors la banque
empruntera à un taux supérieur à celui auquel elle prête.


Ecarts sur la nature des taux
Ecarts de durée entre l’actif et passif de même nature

2) La gestion d’actifs : revenus et indicateurs
a) Les revenus de la gestion d’actif
La société de gestion se rémunère en prélevant des commissions sur les fonds qu’elle gère.
On distingue trois types principaux de commissions.
Les commissions de gestion servent à rémunérer la société de gestion. Sur chaque fonds, est
prélevé mensuellement un pourcentage de frais de gestion (ce pourcentage est précisé dans la
notice d’information du fonds).
On doit retirer de ces frais de gestion les frais de vie sociale qui servent à rémunérer la tenue
d’assemblée générale, les honoraires des CAC et la redevance COB.
On retranche également des rétrocessions qui sont à la part de revenu allant au distributeur du
fonds. Ce distributeur est souvent le réseau quand la société de gestion est filiale d’une
banque de réseau.
On obtient suite à ces retranchements les commissions de gestion nettes qui correspond à ce
que touche réellement la société de gestion.
Les commissions de sur performance ou commissions variables sont prélevées lorsque le
fonds dépasse un benchmark. La société de gestion ne touche ces commissions qu’une fois
par an, à la date d’anniversaire du fonds.
Exemple de benchmark : l’EONIA peut être un benchmark pour des fonds monétaires
Les commissions de mouvements ou commissions de transactions sont prélevées lors de la
vente ou du rachat de parts d’un fonds.
b) Les indicateurs de la gestion d’actifs
Nous avons sélectionné quelques indicateurs évaluant l’activité et la performance des sociétés
de gestion.
A. les indicateurs d’activité
Indicateurs sur les encours :
Montant des actifs nets des OPCVM (SICAV + FCP) = montant des encours
Montant des souscriptions – rachats = montant de la collecte nette des OPCVM,
Si cet indicateur est positif, alors cela signifie que plus de clients ont acheté d’OPCVM qu’ils
n’en ont vendus.
Indicateurs sur le compte de résultat :
Montant des commissions
Montant du produit net bancaire

Montant des frais généraux
=> Déduction du RBE : résultat brut d’exploitation
B. les indicateurs de performance
Taux d’effet performance des encours
Formule de calcul = (effet performance cumulé) / encours de départ
Exemple chiffré commenté : = -153 / 1925 = -7.95%
Les encours enregistrent un effet performance négatif qui peut s’expliquer par une perte de
confiance des investisseurs dans les marchés financiers.
Taux de commissions de gestion annualisé
Formule de calcul : = [(commissions de gestion en M€/ encours fin de mois en M€)/nbre de
mois* 12
Exemple chiffré commenté : en février, = [(0.830/2033)/2*12] = 0.24%
La société de gestion se rémunère à hauteur de 0.24% du montant des encours gérés à l’année.
Poids des commissions dans le PNB
Formule de calcul = (commissions de gestion + commissions de sur performance +
commissions de mouvement et autres commissions) / PNB total
Exemple chiffré commenté : = (1425+434+74)/1978 = 97.7%
Les commissions contribuent à 98% du PNB fortement assis sur le niveau des encours.
Coefficient d’exploitation
Formule de calcul = (Frais généraux)/(PNB)
Exemple chiffré commenté : = [(1098/1950)]*100 = 56%
56% du PNB couvre la totalité des Frais Généraux.
Evolution du PNB mensuelle, rapportée à l’année précédente
Formule de calcul = [(PNB mensuel M)/(PNB mensuel M-1)] – 1
Exemple chiffré commenté : = [(770 / 730)]-1 = 6%
La société de gestion a enregistré un PNB en progression de 6% par rapport à l’année
précédente qui peut s’expliquer par une hausse des encours.
Taux de réalisation avec le budget
Formule de calcul = (RBE réalisé) / (RBE budgété)
Exemple chiffré commenté : = (330 / 400) = 83% Le RBE s’établit à hauteur de 83% du
RBE budgété.
Ces indicateurs vont permettre de savoir si l'entité était trop ou pas assez optimiste lors des
constructions budgétaires, leur agressivité face aux marchés financiers, le degré de sensibilité
du PNB par rapport à la variation des encours.


3) Le corporate finance
a) Le métier et les risques
La Finance d’entreprise se charge des activités de haut de bilan : introduction d’une entreprise
en Bourse, augmentation de capital, fusions - acquisitions. Sa mission consiste à fournir un
conseil et à mettre en relation un acheteur et un vendeur.
La Finance d’entreprise accompagne les entreprises dans leurs opérations d'acquisition, de
cession ou de restructuration. Les spécialistes de la Finance d’entreprise interviennent
notamment dans la conduite et la négociation d'opérations de fusion/acquisition (depuis
l'évaluation jusqu'aux conseils pour l'intégration des sociétés acquises), dans les opérations
sur le capital, les montages financiers et les introductions en Bourse, et auprès des entreprises
en difficulté, dans le cadre de plan de restructuration, de redressement ou de reprise.
􀂙 Les risques financiers
􀂾 Risque de réglementation et fiscalité
Dans un contexte macro-économique peu porteur et face à une réglementation de plus en plus
stricte, la Finance d’entreprise constitue un enjeu stratégique pour l'entreprise.
L'innovation financière s'est adaptée en proposant des solutions permettant de couvrir des risques
nouveaux tout en s'adaptant aux besoins spécifiques de chaque trésorerie.
􀂾 Risque de placement
La banque donne des conseils sur des projets d'investissement mais il est difficile de calculer avec
exactitude le retour sur investissement. Cela constitue donc un risque financier majeur. Les cash
flows attendus sont une variable aléatoire qui dépend de phénomènes externes.
􀂙 Les risques commerciaux
􀂾 Risque de concurrence
Les entreprises qui s’adressent aux spécialistes de la Finance d’entreprise recherchent des conseils
concernant la pertinence de leur choix d’investissement et de financement. Ils peuvent choisir de
s’adresser à des banques spécialisées dans ce métier ou des banques plus généralistes. Ils vont ainsi
comparer les prestations proposées sur la base des tarifs et ou de la qualité du service. C’est
pourquoi la banque doit s’attacher à répondre aux exigences des clients pour proposer une offre sur
mesure qui la distinguera de ces concurrents.
􀂾 Risque sectoriel
Dans la gamme de ses clients, la banque doit s’attacher à diversifier les secteurs d’activités. Elle ne
doit pas se spécialiser dans un secteur précis. Par exemple, une banque qui gère de nombreuses
entreprises dans le secteur de la grande distribution peut souffrir de l’influence négative de
l’environnement. En effet, si ce marché connaît un soudain déclin, l’activité de la banque chutera
avec lui.
􀂾 Risque d’image commerciale
Les spécialistes de la Finance d’entreprise travaillent avec de grandes entreprises qui sont prêtes à
payer en échange d’une bonne qualité de service. Cependant, si les entreprises ne constatent pas
une amélioration de leur résultat, il y aura une détérioration de la notoriété de la banque. Si ces
mauvais résultats se répètent régulièrement, la banque souffrira d’une mauvaise image
commerciale.


􀂙 Les risques de gestion interne
􀂾 Risque déontologique
En travaillant en étroite collaboration avec les entreprises, la banque dispose d’informations
confidentielles sur la santé financière de l’entreprise comme sur sa stratégie. Ces informations
peuvent être utilisées à des fins frauduleuses. Il peut y avoir ce que l’on appelle un délit d’initié.
C’est le fait d’utiliser des informations confidentielles pour son intérêt personnel.
􀂾 Risque de conseil
Il porte sur la nature même du conseil donné aux entreprises. En effet, le banquier qui est en charge
d’une affaire doit fournir des prestations en toute indépendance et en toute objectivité. Ses conseils
ne doivent pas être influencés par des conflits d’intérêts. Par exemple, s’il gère deux entreprises
ayant des liens entre elles, il peut choisir de privilégier l’une d’entre elle. Il peut également
privilégier ses propres intérêts en tentant d’accélérer la conclusion d’une vente pour être payé plus
tôt.
􀂾 Risque de gestion du personnel
Dans ce métier, il arrive souvent qu’une entreprise soit gérée par une seule personne. Il se créé
donc un climat de confiance et une relation privilégiée de long terme entre l’entreprises et son
banquier. Cependant, si ce banquier venait à abandonner son poste (retraite, mutation,
démission…), il y aurait une rupture dans l’activité. La prise en charge de cette entreprise par un
autre banquier se fera difficilement car il devra assimiler une masse importante d’informations et il
existe des informations informelles que l’on ne peut pas transmettre.
􀂙 Risque externe
􀂾 Risque de conjoncture :
Le volume de transactions de fusions et acquisitions au niveau mondial s’est élevé à 440 milliards
ce qui représente le niveau le plus bas depuis 8 ans. En 2001, le volume s’élevait à 762 milliards de
dollars.
􀃖 Situation politique incertaine + scandales comptables
Les 4 risques essentiels de ce métier sont :
- Le risque de conseil
- Le risque de gestion du personnel
- Le risque de déontologie
- Le risque d'image commerciale


b) Rentabilité et tableau de bord
• Mode de rémunération :
La Finance d’entreprise repose essentiellement sur du conseil et l’accompagnement des entreprises dans leur
définition d’options stratégiques (opérations d’acquisition, de cession ou de restructuration) et dans leur mise en oeuvre.
Les spécialistes de la Finance d’entreprise facturent la prestation au client à un tarif proportionnel à la charge de travail effectuée (en l'occurrence en nombres d'heures travaillées). Ils se rémunèrent par conséquent ni par le biais de commissions ni par un système de plus ou moins value.
Attention la Finance d’entreprise n’a aucune obligation de résultat mais de moyens. La rémunération n’est donc pas liée aux résultats. Seul le conseil est facturé. Le client est libre ou non d’appliquer les conseils.
• Notion de rentabilité
La rentabilité d’un service corporate finance mesure la valeur de l’activité exercée. Les indicateurs doivent
orienter les responsables vers la recherche de la performance. Pour cela, on va comparer les résultats obtenus à des référentiels historiques ou sectoriels. C’est pourquoi nous avons dégagé un certain nombre d’indicateurs
relatifs à l’activité et à la performance du métier.
o Indicateurs d’éclairage
- Répartition du CA moyen réalisé par secteur d’activité comparé au poids de chaque secteur au
niveau de l’économie mondiale ou autres zones géographiques (pays, région…)
Cela concerne les banques non spécialisées dans un secteur particulier. Cet indicateur permettra à la
banque de se situer par rapport aux clients qu’elle a en portefeuille.
- Volatilité du marché :
Cet indicateur mesure le risque de marché, c’est à dire la propension du marché à évoluer
rapidement. Un marché volatile sera considéré comme risqué, c’est pourquoi les tarifs exercés
seront peut-être plus élevés.
- Secteur sur ou sous valorisé : valorisation du secteur/valorisation moyenne sur 10 ans
(opportunité d’achat).
o Indicateurs de performance :
- Taux de marge nette sur affaire comparée au taux de marge nette cible
= Résultat / (charges d’exploitation + amortissement)
(Charges = salaires, formation, achats…) cette marge correspond à la rémunération principale de la
banque.
- Taux d’affaires conclues
= taux affaires conclues / Total affaires (conclues + non conclues)
- Profitabilité
= résultat d’exploitation / PNB
o Service commercial
- Taux de nouveaux clients dans l’année :
La banque s’assure que les moyens investis en force de vente ont un impact sur l’évolution du
nombre de clients.
- Taux de nouvelles affaires acquises par an :



En sachant qu’un même client peut demander plusieurs types de conseils.
- Taux d’abandon des clients sur les affaires en cours
= nombre de départ des clients / nombre total de clients
Evaluation du nombre de clients mécontents de la qualité des services proposés.
- Nombre d’articles de presse citant la société et la banque par affaire traitée.
Permet d’améliorer l’image commerciale de la société et mesurer l’impact sur l’actualité
économique des opérations réalisées.
o Indicateurs d’activité/ de moyens
- Rapidité d’instruction des dossiers par type d’activité
= date de traitement des dossiers – date d’arrivée des dossiers
Cet indicateur traduit l’efficacité du service et permet de connaître le niveau de satisfaction du
client car son souhait principal réside dans la rapidité d’instruction d’un dossier. Le personnel étant
le moyen le plus important engagé, un bon contrôle de la gestion du personnel est important.
- Coût de la masse salariale des personnes affectées au dossier par heure d’activité sur le
montant facturé.
Les salaires étant les principales charges dans un service de corporate finance, il est important de
calculer le coût de la masse salariale par rapport au résultat dégagé.
- Nombre moyen de conseillers par opération : permet à la banque de gérer l’organisation des
équipes et d’anticiper un manque de personnel.
- Taux de rotation = Personnel sortant / Total du personnel
Savoir si la banque a la capacité de garder ses conseillers qui sont l’image de la banque auprès des
entreprises. Un trop grand nombre de départs engendre de nouvelles charge de formation et de
recrutement.
- Montant des investissements dans les systèmes d’informations.
Une banque qui accorde beaucoup d’importance à son service de Finance d’entreprise va multiplier
les investissements pour améliorer le recherche d’information et la qualité des services (statistiques,
info économiques, logiciel…).
4) Banque de détail
La banque de détail (retail banking) est l’ensemble des opérations bancaires de faible montant
unitaire faites essentiellement avec les particuliers, les professions libérales et les petites
entreprises.
a) Les métiers
Les principaux métiers de la banque de détail s’articulent autour de cinq axes :
- Les opérations bancaires classiques : la gestion des comptes de la clientèle, la délivrance
et la gestion de moyen de paiement, la gestion des flux financiers, les opérations sur titres
et les opérations avec l’étranger.
- Le financement : le financement des entreprises et le financement des particuliers.
- La collecte d’épargne (niveau commercial) : l’épargne bancaire et l’épargne financière.
- La distribution de produits d’assurances : assurance vie, assurance de dommages et
assurance de personnes.
- La banque à distance : minitel, Internet, téléphone.



b) Les risques
Le risque se définit comme un événement aléatoire qui entraîne une perte financière directe
ou indirecte pour l’entreprise. Au titre de ses différents métiers, la banque est exposée à deux
types de risques : les risques financiers et les risques non financiers ou risques opérationnels.
Les risques majeurs pour la banque sont les risques opérationnels : ce sont des risques liés aux
services proposés par la banque. Nous distinguons les risques suivants :
- risque d’incendie, de catastrophes naturelles
- risque de hold up
- risque de fraudes externes : falsification de chèque, piratage de carte bleue
- risque de fraudes internes : compte de suspens
- risque d’erreurs d’écritures sur les comptes
- risque d’arrêt du système informatique : crainte du bug de l’an 2000
- risque de blanchiment d’argent : un client dépose beaucoup d’argent en espèces au guichet
- risque lié à l’Internet : piratage de carte bleue
- risque de réputation, d’image : plainte d’un client mal conseillé.
De plus, la banque peut supporter des risques de façon indirecte par l’intermédiaire de ses
clients. Ce sont principalement des risques financiers, notamment le risque de crédit : risque
de défaillance d’une contrepartie qui empêche le recouvrement de toute ou une partie de la
créance. Ce risque peut être mesuré actuellement par le ratio Bale et prochainement par le
ratio Bale 2 ou Mac Donough qui introduit la notion de qualité de la contrepartie mesurée par
une note ou un rating.

c) Les revenus
1) Les commissions perçues
Les commissions perçues sont liées à l’activité de service des établissements de crédit. Ce
sont soit des commissions bancaires, comme les commissions de mouvement, de crédit, de
change ou de caisse, soit des commissions financières comme les commissions sur titres, les
commissions de gestion des OPCVM ou les commissions d’ingénierie financière soit des
commissions patrimoniales comme les commissions sur encours.
2) La marge sur intérêts
La marge sur intérêts représente la marge sur l’activité d’intermédiation bancaire. Elle se
calcule de la façon suivante : + intérêts reçus des clients
- intérêts payés par la banque, sur dépôts ou refinancements
= marge sur intérêts
La détermination de la marge sur intérêts repose sur des mécanismes d’affectation des
ressources aux emplois mis en place par les services contrôle de gestion. Les banques ont
mis en place des conventions d’allocation des ressources aux emplois par la méthode des
« pool de trésorerie ». Elles distinguent deux méthodes :
- le pool unique : on considère que toute ressource peut financer, de façon indifférenciée,
tout emploi, quelque soit sa maturité ou ses autres caractéristiques



- le pool multiple : on fait correspondre aux ressources les emplois en durée (court / moyen
/ long terme), en taux (fixe / variable) et dans le cas des taux variables en index (Euribor
trois mois, OAT 5 ans…)
De plus, la détermination de la marge sur intérêts nécessite une mesure des capitaux et
notamment du « float clientèle ». Le calcul du float, ou ce qu’on appelle la «trésorerie
diffuse» est la différence entre les dates de valeur imputées à la clientèle et la date d’entrée ou
de sortie effective des fonds pour la banque. La valorisation de ces capitaux flottants se fait,
en général, au taux du marché monétaire.
La dernière étape pour le calcul de la marge sur intérêts est la détermination du taux de
cession interne des capitaux, c’est-à-dire le taux auquel la trésorerie va rémunérer les
ressources apportées par l’agence à la trésorerie centrale pour pouvoir re-financer ses emplois.
d) Les indicateurs
Les tableaux de bord comportent des informations dont l’objectif est de renseigner sur
l’atteinte des objectifs de résultat et de performance en termes économiques et opérationnels.
Nous distinguerons trois types d’indicateurs :
- les indicateurs d’éclairage qui aident à la prise de décision
- les indicateurs d’activité qui représentent les moyens mis en oeuvre pour atteindre la
performance
- les indicateurs de performance qui représentent la performance attendue du centre qui les
mesure.
1) Les indicateurs d’éclairage
- indicateurs d’environnement :
* la conjoncture économique et politique
* le marché : les taux d’intérêts, le cours des titres
* la position vis à vis de la concurrence
- valeur actuelle nette du portefeuille
- charge d’exploitation / produit net bancaire
2) Les indicateurs d’activité
- frais de personnel / charges de fonctionnement
- la position sur un marché : la part de marché et la différenciation en terme d’offre et de
positionnement
- la position relative en terme de coût unitaire
- le taux client moyen pratiqué durant le mois (segmentation : particulier ; association /
profession libérale et entreprise).
- produits vendus par commercial / semaine
3) Les indicateurs de performance
Les Soldes Intermédiaires de Gestion



La détermination d’un résultat par centre de profit repose sur 4 calculs intermédiaires : la
détermination du produit net bancaire, des charges affectées, du résultat brut d’exploitation et
enfin du résultat net.
Produit net bancaire
- Charges d’exploitation
(y compris les amortissements)
= Résultat brut d’exploitation
- Coût du risque
= Résultat d’exploitation
+- pertes et profits exceptionnels
+- divers
= Résultat net avant impôt
- impôts
= Résultat net
Le coefficient d’exploitation : Il s’agit d’un ratio utilisé lors de l’analyse des résultats et de la
comparaison des réseaux. Il se calcule de la manière suivante :
Coefficient d’exploitation
PNB
= charges
On peut juger, à la vue de la composition du ratio, de l’importance du classement des frais
bancaires.
Les fonds propres et la création de valeur :
Les fonds propres sont répartis par métiers, en fonction du risque. Il faut donc, pour chaque
opération, pouvoir déterminer le montant des fonds propres engagés pour l’activité du réseau.
Pour le risque de contrepartie, c’est l’impact essentiellement de la pondération Cooke, basée
sur la gestion des garanties et sur la qualité de l’emprunteur [9]. D’autres facteurs de risques
peuvent être pris en compte. L’objectif est donc de répartir les fonds propres de plus en plus
finement (Par marchés et par segments).
La création de valeur mesure la capacité d’une activité à gérer un résultat au-delà de la
rémunération des fonds propres. Appelée aussi « Profit économique » ou « Economic Value
Added (EVA), elle se calcule de la manière suivante :
EVA = (ROE - COE) * Fonds propres alloués
Avec :
• Le « Cost On Equity » (COE) : Il s’agit du coût du capital. Ce n’est autre qu’un
paramètre déterminé par année et par segment de clientèle.


Le « Return On Equity » (ROE) : ROE / FP alloués = Résultat net

4) Modèle général de tableau de bord
Le modèle, présenté ci dessous, rassemble les principales colonnes d’analyse habituellement
utilisées dans un tableau de bord. En mettant en regard les réalisations du mois considéré
(colonne a) avec celles du mois précédent (colonne b) ou avec celles du mois correspondant
de l’année antérieure (colonne c), il permet d’apprécier les tendances, hors effet de
saisonnalité. En comparant le réalisé du mois (colonne a) avec l’objectif du mois (colonne e),
il est possible de calculer un taux de réalisation de l’objectif mensuel (colonne h). Le même
calcul peut être effectué à partir de montants cumulés, on peut alors disposer du taux de
réalisation de l’objectif depuis le début de l’année (colonne i) et du taux de réalisation sur
l’objectif annuel prévu (colonne j), ce dernier chiffre pouvant donner, par différence, une
indication de l’effort restant à fournir pour réaliser l’objectif annuel.


5) La banque privée
1. PRESENTATION DU METIER
Définition : le métier de banque privée ou private banking assure un service de gestion de
fortune c’est à dire de gestion financière et d’organisation patrimoniale.
Clients : chefs d’entreprise, cadres dirigeants et familles disposant d’un patrimoine
2 objectifs pour satisfaire cette clientèle : recherche de la performance et protection du patrimoine
comment ? par une diversification des placements et une limitation des risques
le service offert :
un service personnalisé et complet proposant des solutions sur mesure sous la forme de :
􀂾 gestion d’actifs (OPCVM, contrats d’assurance vie et capitalisation, conseils en
investissement défiscalisant …)
􀂾 conseil ( juridique, fiscal, successoral …)
􀂾 financement privé ( opérations de crédit, financement patrimonial …)
le marché : en pleine expansion, où la concurrence est de plus en plus intense et les clients de
plus en plus exigeants
conséquence : la performance des produits ne suffit plus, les banques misent aujourd’hui sur
la qualité de leurs services
2. LES RISQUES LIES AU METIER DE LA BANQUE PRIVEE
La banque privée est plus sensible à certaines catégories de risques. On peut recenser :
􀂙 le risque de crédit
􀂾 risque de contrepartie
définition : risque financier provenant de la défaillance de la contrepartie sur laquelle est
détenue une créance ou un engagement hors bilan assimilable à une créance.
Ce risque concerne l’activité de banque privée en ce qui concerne le financement privé
(opérations de crédit)
Ce risque peut paraître plus limité a priori que pour d’autres métiers de la banque puisque
les garanties apportées par les emprunteurs sont plus certaines, cependant le risque
provient du fait que les montants de crédit accordés sont plus élevés et plus volatiles.
􀂙 les risques opérationnels
définition du comité de Bâle : risque de perte directe ou indirecte d’une inadéquation ou
d’une défaillance attribuable à des procédures, personnels, système interne ou événements
extérieurs.
􀂾 risque de conseil
L’activité de banque privée se caractérise par beaucoup de conseil juridique, fiscal, de
financement. La qualité du conseil est donc essentielle. Deux risques sont associés au
conseil, le risque liée à l’absence de conseil et le risque de conseil malheureux
􀂾 risque de relation client
Il intervient si la banque n’offre pas la qualité de service attendue par une clientèle de plus
en plus exigeante ( qualité pouvant signifier : confort, efficacité, confidentialité, et/ou
proximité …)
􀂾 risques réglementaire et juridique
- lié à la nature contractuelle de la relation entre la banque et ses clients
-  les parties sont liées par un contrat et ont donc des obligations et des devoirs
-  le risque supporté par la banque est donc un risque associé au respect de ses
obligations et à la jouissance de ses droits
-  ce risque lié à l’exécution du contrat est amplifié en cas d’action en justice
d’une des parties
-  lié aux réglementations et aux loisqui encadrent les opérationseffectuées par la
banque au profit de son client
-  lié aux clients eux-mêmes
-  il est important que le patrimoine des clients ne provienne pas d’activités
illicites
-  la banque pourrait être confondue pour recel ou blanchiment, en cas
d’inculpation de la banque, il existe un risque que l’image de la banque soit
touchée et que celle-ci perde des clients en conséquence non seulement en
private banking mais aussi dans ses autres activités
-  ce risque doit être appréhendé grâce à des contrôles pointus dont la défaillance
constitue elle-même un risque
La plupart des banques ont développé un pôle banque privée car cette activité a
l’avantage d’être très rémunératrice et peu consommatrice de fonds propresainsi que
d’être moins risquéeque la plupart des autres activités bancaires.

RAPPELS:CARACTERISTIQUES DE LA BANQUE PRIVEE
private banking = gestion du patrimoine de clients fortunés
activité peu risquée et peu consommatrice de fonds propres
toutes les banques renforcent leuractivité de private banking > concurrence de plus en
plus intense

Concurrence intense + clients exigeants = Besoin de produits performants, capacité d ’innovation, qualité du conseil

3.  REMUNERATIONS DE L’ACTIVITE:
™  Les marges d’intérêts
Sont du fait de l’activité de financement privé
Ventilation :
¾  marges d’intérêts entre crédit et collecte
¾  marge d’intérêts sur refinancement
™  Les commissions
proviennent de la tarification des services rendus aux clients, particulièrement les
conseils en gestion de patrimoine
¾  les commissions d ’ingénierie financière
¾  les commissions financières comme les commissions sur titre (courtage, frais de
gestion de mandat …)
¾  les commissions de crédit
¾  les commissions sur opérations bancaires telles que les frais de virements
¾  Les commissions de conseil
-  Sont du fait de l’activité de conseil

-  Ils ne dépendent pas des montants traités mais du type de conseil
™  Les rétrocessions de frais de gestion OPCVM
Les sociétés de gestion reversent une part (30 à 75%) des frais de gestion à la banque pour
avoir commercialisé leur produit
Ces revenus sont récurrentset peuvent représenter unepart importante du PNB
™  La gestion des fonds propres
¾  fonds propres adossés aux crédits
¾  fonds propres placés le marché en titres ou enproduits de taux, ce qui rapporte intérêts
et dividendes
4.  PILOTER L’ACTIVITE:INDICATEURS DU TABLEAU DE BORD DU PRIVATE BANKING

6)  Le métier du Financement Spécialisé
Le Financement Spécialisé est un ensemble de méthodes et techniques mises
en œuvre pour visualiser financièrement un projet ou l’activité d’une entreprise.
Préserver la solidité du bilan, assurer l’adéquation entre  finance et capital et la
pérennité de l’entreprise considérée font parties des grands axes centraux de ce  métier.
Le Financement Spécialisé figure parmi les nombreux métiers du système
bancaire. Il fait référence à une activité debanque d’affaires, car les clients ne sont
pas des particuliers, mais des organisations.
C’est un terme générique parce qu’il recouvre plusieurs sous-métiers, parmi
lesquels figurent notamment :
¾l’ingénierie financière (propositions de solutions de  financement personnalisées et originales)
¾les activités d’export à l’international
¾le crédit bail
¾le financement de projet
Chacune de ces activités comportent desspécificités, mais elles comportent
aussi des caractéristiques propres au financement spécialisé en faisant ainsi de ce
dernier un métier distinct de la banque.
a)  Caractéristiques générales du métier
Tout d’abord, toutes ces activités proposent des solutions de financement
personnalisées aux clients. La notion de sur-mesureest importante à souligner. Le
type de financement proposé dépend la plupart du temps desbesoins exprimés par
les clients (facilité de remboursement :  échelonnement d’intérêts adéquat, un
financement au moindre coût,…), contribuant ainsi à leur satisfaction.
Par ailleurs, le financement spécialisé porte sur des sommes d’argent
importantes souvent supérieures à une centaine de millions d’euros. C’est pourquoi,
ce type de financement n’est pas à la portée de toutes les entreprises comme les
PME (sauf pour le crédit-bail). Seuls les grandes firmes ou groupespeuvent y avoir  recours.
Enfin, une dernière caractéristique de ce métier est que la banque est souvent
amenée à financer des opérations d’envergure internationale.

b)  Risques inhérents au métier
Comme tous les métiers de la banque, les opérateurs du financement
spécialisé doivent faire face à de nombreuxrisques, et principalement trois :
risque de contrepartie: la banque est soumise au risque de ne jamais être
remboursée de son emprunt. En effet,  les sommes prêtées sont extrêmement
importantes.
risques de marché(risque de taux, risque de change) : Les fortes variations
de marché, telles la hausse considérable des taux d’intérêt, peuvent affecter la
rentabilité des opérations de la banque. Rappelons également que les contrats de
financement spécialisé sont souvent en devises étrangères.
risques politiques: ensemble des risques pouvant résulter de décisions à
caractère unilatéral et « abusif » prisespas les autorités publiques d’un pays
étranger (fiscalité discriminatoire, annulation de la dette des entreprises du pays
d’où l’impossibilité de rapatrier des capitaux,…).

c)  Sources de rémunération
La rémunération de la banque comporte deux parties : une partie fixe et une  partie variable.
La partie fixeest un forfait qui a été conclu entre l’entreprise etla banque dès
le départ. Ca peut être les intérêts versés (ou loyer pour le crédit-bail), ou encore la
rémunération de la valorisation d’une entreprise.
La partie variable correspond généralement à une commission de succès, liée
à la réalisation, et donc le succès, de l’opération. Elle est généralement calculée en
pourcentage des capitaux engagés. Par exemple, dans le cadre d’une transmission
d’entreprise, la banque participe pleinement à la réussitedu projet. A ce titre, elle
perçoit une commission.
Par ailleurs, la banque peut être amenée à assister ses clients pour
l’élaboration et la validation d’un business plan, ce dernier suscitant un intérêt auprès
des investisseurs très sollicités. L’aide de la banque s’avère alors précieuse pour
rendre un business plan plus synthétique, clair et concis. L’assistance à ce stade est
alors facturée en fonction du temps passé.

d)  Indicateurs clés
Produit Net Bancaire: il couvre l’ensemble des recettes perçues par la  banque
Indicateurs liés aux charges :
Frais généraux
Coefficient d’exploitation : il détermine le % du PNB couvrant la
totalité des frais généraux
Coût du risque : coûts qu’ont entraîné toutes les opérations de
financement spécialisés. Ils sont liés à la concrétisation des risques
de contrepartie, de marché ou encore politiques.

Rentabilité financière :
On se réfère aux flux de revenus liés à un investissement donné.
Aujourd’hui, l’objectif des banquiers est de maintenir un niveau de rentabilité élevé et
récurrent.

  Délai de retour sur investissement
Cet indicateur détermine le temps nécessaire à la récupération du montant de
l’investissement. En général, on le compare à un délai fixé arbitrairement comme
délai maximum. S’il est inférieur, l’investissement peut être réalisé, sinon il doit être
rejeté.
Bien évidemment, plus le risque perçu de l’investissement sera élevé, plus le
délai maximum sera court, le banquier voulant rapidement récupérer sa mise avant
qu’il ne soit trop tard !
Ainsi, le délai de retour sur investissement se veut à la fois un indicateur du
risque et de la rentabilité d’un investissement.

  Plan du cash-flow
Le plan du cash-flow déterminé sertde support au montage du schéma de
financement, car il prépare l’arbitrage entred’une part les financements externes
sans recours d’autre part les fonds propres et financements avec recours dans
lesquels le promoteur etses associés seront plus directement impliqués.
Le banquier se charge de vérifier que les cash-flows actualisés pendant la
durée des prêts sont nettement inférieurs au cumul des cash-flows actualisés
pendant la durée de vie du projet, ou l’horizon retenu, une relation de 1 à 2 ou 1 à 3
paraissant souhaitable. 

On notera que le banquier est susceptible d’abandonner le projet lorsque les
cash-flows deviennent négatifs. 
ROE (Return on Equity) = RN(n)  / ((FP(n-1) + FP(n))/2))

Solvabilité : ratio Cooke = Fonds Propres / Risques

Le ratio international de solvabilité requiert, pour les établissement exerçant un
volume notable d’activités de caractère international, le maintien permanent d’un
niveau de fonds propres permettant de faire face tant aux risques de crédit qu’aux
risques de marché.
Jusqu’au 31 décembre 1997, il couvraitessentiellement les risques de
contreparties, il a été étendu aux risques de marché (risque de taux, de change,
risque sur MP) dès le début de 1998.
Sécurité : nombre de dossiers au contentieux
Il permet d’évaluer le nombre de dossiers classés à risque.
Productivité :  RN/ EMC* et PNB / EMC*

*EMC: encours moyen de crédit  

Profitabilité : Charges / En cours de crédit

7)  L’International
L’activité internationale des banques consiste en :
>Une croissance externe transfrontalière :
Il existe quatre modèles de développement externe :
x La rationalisation :C’est le modèle le plus suivi en banque lors d’une acquisition.
Il exige que les deux banques exercent des métiers différents et qu’elles aient la même taille.
x La stratégie multimarques :dans le cas de la banque privée.
x La franchise :privilégie l’intégration des forces de ventes à celle des centres de
gestion.
x L’intégration :procède à l’harmonisation globale des front-offices mais aussi des
back-office et les système d’information.
Quels sont les facteurs de choix du modèle de développement :
x La complémentarité :le modèle choisi sera la rationalisation quand le deux acteurs
exercent deux métiers différents. Inversement, l’intégration sera préférée.
x Le poids relatif des pays :dans le cas où la cible ne représentait q’une faible part de
l’activité du nouveau groupe, le modèle sera l’intégration. Inversement, si les deux parties
sont de taille comparable, le modèle sera la rationalisation.


Des opérations telle que :
Financement des importations par le biais des crédits documentaires ou crédits de
trésorerie
: La banque s’engage à verser au vendeur étranger la somme que lui doit son client
au terme d’une transaction.
Escomptes d’effets en devises sur l’étranger : Tout a fait identique dans son
principe à l’escompte d’effets libellés en euros et tirés sur des acheteurs français.
Avances en devises aux exportateurs :Les exportateurs bénéficient d’avances en
devises pour leur transaction internationale.

a)  RISQUES :
En plus des risques que courent les banques en s’installant à l’étranger : risque de
contrepartie, de liquidité et les autres types de risque déjà abordés dans les exposés
précédents, on peut distinguer d’autres risques liés à l’activité internationale des banques :
x Risques opérationnels :l’accord de Bâle définit les risques opérationnel comme suit : « le
risque de perte directe ou indirecte résultant de processus, ressources humaines ou systèmes
internes inadéquats ou défaillants ou d’événements extérieurs », on peut citer à titre
d’exemple : risques fiscaux,….
x Risque de fluctuations de cours de change.
x Risque de fluctuation de cours des marchandises :on s’intéresse à ce risque car, dans le
cadre d’un crédit documentaire, les marchandises importées sont affectées en gage et
constituent une garantie efficace dans le cas de la défaillance du client.
x Risque afférent aux opérations d’escompte :le risque peut être celui de faire mobiliser
une créance déjà éteinte par un règlement comptantdu fait que le débiteur est loin et absent.
x Risques pays :ils concernent les créances sur les débiteurs solvables, mais appartenant à
des pays incapables d’honorer leurs dettes dans la monnaie de ces dettes en raison
d’insuffisance d réserves de change. Est considéré comme pays à risques tout pays en retard
de paiement sur ses échéances financières, a fortiori tout pays en rééchelonnement de dettes.
Le risque pays peut être décomposé en trois risques :
 Risque systémique de marchés financiers :matérialisé fréquemment par des crises
de change.
J Risque systémique de crédit :matérialisé souvent par des défauts sur les dettes
privées.
J Risque souverain de non transfert :rarement matérialisé par des défauts sur la
dette publique, (catastrophe naturelle, problème politique).
x  Risque de blanchiment :l’une des techniques les plususuelles est la création ou
l’acquisition d’entreprises fantômes qui peuventjustifier de nombreuses transactions en
liquide : restaurants, bars, agences de voyage, bijouteries. Cette technique présente
l’inconvénient suivant : nécessité de faire appel à plusieurs entités pour blanchir des sommes
importantes.
La deuxième méthode consiste en la réalisation d’un SWAP avec un société « sœur » à
l’étranger contrôlée par des  narcotrafficants. Les deux entreprises échangent des flux
financiers : l’entreprise transfert à l’étranger del’argent propre et reçoit de l’argent sale.

PRINCIPAUX REVENUS RELATIFS A L’ACTIVITE INTERNATIONALE DES
BANQUES ET LES INDICATEURS ASSOCIES A CETTE ACTIVITE :

La place de cette activité peut être mesurée à partir de trois critères : la part des opérations en
devises non euro dans l’activité métropolitaine, la part des agences à l’étranger dans
l’ensemble de l’activité, enfin, la part de  l’activité métropolitaine réalisé avec les non
résidents en euro.
Ces trois catégories regroupent toutes les opérations à l’international effectuées par les
banques dont on a présenté quelques unes dans notre précédent exposé, à titre d’exemple :
préfinancement des exportations (crédit documentaires), financement des importations en
devises, mobilisation de créances sur l’étranger en devises, contrat de change à terme.
La performance globale des établissements decrédit est mesurée au niveau des états
financiers : compte de résultat, soldes intermédiaires de gestion.
Les principaux revenus de l’activité internationale proviennent des marges d’intérêt et des
commissions réalisées sur les encours de la clientèle commerciale et des opérations avec les
établissements de crédit et des engagements pris en faveur des clients (sur les crédits
documentaires par exemple). Les titres constituent aussi une grande partie des revenus
bancaires.
Les indicateurs d’éclairage se rapportant aux risques de cette activité déjà abordés dans le
premier exposé :

Risque de taux :
On pourra retenir comme indicateur :
¬Appréciation ou dépréciation des devises non euro vis-à-vis de l’euro : taux de change
¬Le report : c’est l’écart lorsqu’il est positif entre le taux de change à terme et le taux de
change au comptant.
¬Le déport : c’est l’écart lorsqu’il est négatif entre le taux de change à terme et le taux de
change au comptant.
¬Le différentiel des taux d’intérêt : c’est l’écart entre le taux d’intérêt domestique et le taux
d’intérêt étranger.
¬Le taux implicite du terme : c’est le report oule déport exprimé en pourcentage du taux de
change au comptant et annualisé.

Risque pays :
On pourra retenir comme indicateur :
¬Taux de croissance dans un pays où l’établissement envisage de s’implanter. Il nous sera
aussi utile dans le cas où la banque est déjà installée dans ce pays pourprévenir les risques
futurs.
¬La stabilité politique dans unerégion qui nous éclairera sur les risques que peut courir la
banque dans le cas ou elle a des intérêt dans la région (exemple : risque de non recouvrement
des dettes publiques et aussi privées).
¬Pour le risque de blanchiment : le nombre d’opérations de blanchiment par région et par
nature.
¬La part de marché déjà prise par d’autres établissement : cet indicateur nous éclairera sur la
part de marché sur laquelle la banque peut compter.
¬On pourra aussi envisager le mise en place d’indicateurs qui reflètent la performance des
entreprises qui installées dans le pays concerné.
D’autres indicateurs internes qui donnent une idée sur la participation de l’activité
internationale dans le résultat de l’établissement de crédit en général peuvent être :

Indicateurs de Performance
¬Part des opérations effectuées en devises de l’actif (emplois) et du passif (ressources)
réalisé en métropole.
¬Pour les agences installées à l’étranger dans la situation de l’établissement de crédit
dont dépendent ces agences (totalde leur bilan / activités réalisées par l’ensemble de
l’établissement de crédit).
¬Proportion des opérations réalisées avec les non résidents en euros par les
implantations métropolitaines du côté des emplois d et du côté des ressources.
¬Poids des opérations en devises non euros dansle total de la situation métropolitaine à
l’actif et au passif.
¬Actifs détenus en devises / Sommes des actifs.
¬Opérations sur titres rapportées au passif et à l’actif.
¬Poids des opérations sur instruments financières à terme comptabilisées dans le hors
bilan.
¬Part des opérations avec la clientèle (ressources / emplois).
¬Part des opérations avec les autres établissements de crédit.
¬Coefficient net d’exploitation
Cet indicateur se substitue à l’ancien coefficient net global d’exploitation qui rapportait
l’ensemble des coûts de structure au produit global d’exploitation. Désormais, le coefficient
d’exploitation rapporte l’ensemble des coûts de structure (charges générales d’exploitation,
DAP sur immobilisations corporelles et incorporelles) au PNB.

¬Marge bancaire globale
Ce ratio évolue également puisqu’il est désormais calculé à partir du nouveau PNB et non
plus du point global d’exploitation. Cette marge rapporte le PNB au total de situation ainsi
qu’à l’équivalent crédit des encours d’instruments financiers à terme enregistrés au hors bilan.

III.  LES COMPOSANTES DE LA RENTABILITE BANCAIRE  ET DE LA PERFORMANCE DES ACTIVITES
A. Typologie des revenus et des rémunérations
1)  Quelles sortes de revenus dans la banque

- les commissions
- marge d’intérêts
- +/- values
- les loyers issus de patrimoine immobilier et autres
2)  Le tableau des Soldes Intermédiaires de Gestion
La présentation du compte de résultat n’est pas encore arrêtée dû à la mise en application des
Normes IAS dans le secteur bancaire.
Le modèle concernant le compte de résultat est très utilisé par le contrôle de gestion pour la
présentation de ses propres états de synthèse. Il comporte cinq soldes intermédiaires de
gestion :
  Le produit net bancaire (PNB) qui est défini comme ladifférence entre les produits
et les charges d’exploitation bancaires
(+) Revenus : - revenus d’intérêts
- les plus values
- les commissions
- les dividendes
(-) Charges : - charges d’intérêts
- les frais de marché
- les moins values
  Le résultat brut d’exploitation(RBE) qui est obtenu en déduisant du PNB, les
charges d’exploitation et les dotations aux amortissements et aux provisions sur
immobilisations incorporelles et corporelles
(-) Les frais généraux : - Charges de personnel
- Frais administratifs
- Amortissement
(Particularité de la domaine bancaire : TVA ; Une large part de l’activité n’est pas
soumise à la TVA donc pas de récupération sur la TVA et reversement à l’Etat de la
quote-part correspondante ; très pénalisant)
ÆLe Résultat Brut d’Exploitation : capacité à générer du cash net des coûts mis en
œuvre pour le maintient de l’activité.
 Le résultat d’exploitation(RE) obtenu par différence entre le RBE et le « coût du
risque » (risque de contrepartie)

(-) Les coûts du risque
¾  Le résultat courant avant impôt(RCI) solde obtenu après prise en compte des gains
ou pertes sur actifs immobilisés (résultats sur immobilisations financières, plus ou
moins values de cessions des immobilisations incorporelles et corporelles) et, pour le
compte de résultat consolidés, des quotes-parts dans le résultat net des entreprises
mises en équivalences
(-) L’impôt sur les sociétés
¾  Le résultat net(RN) résultat net pour les comptes individuels, résultat net part du
groupe pour les comptes consolidés, obtenu en déduisant ou enajoutant du résultat
courant avant impôt le résultat exceptionnel,l’impôt sur les sociétés et les dotations
(reprises) de FRBG et des provisions réglementées.
FRBG = Fonds de risques bancaires généraux = provisions qui ont un caractère de
réserves et considéré comme des fonds propres.

B. La problématique des prix de cessions internes
1)  Pourquoi des prix de cession interne
Ils servent à mesurer les performances d’un centre par rapport à ses objectifs. On distinguera
les objectifs en fonction des centres. Un centre de profit va chercher à maximiser les marges
alors qu’un centre de coût cherchera à améliorer la qualité.
Plus la structure est complexe, plus le prix de cession interne est important à l’intérieur du
groupe. Il sert à structurerles différentes unités.
L’activité bancaire repose sur l’activité d’intermédiation qui mobilise beaucoup de capitaux.
Les responsabilités ne sont pas les mêmes. L’activité de refinancement et d’octroi de crédit
pose un problème car on est sur des volumes très important et c’est l’activité centrale de la
banque.
Le problème vient de biais comportementaux. Aulieu d’octroyer des crédits en fonction de la
solvabilité d’un client, on peut choisir de maximiser son revenu avec les PCI. On peut alors
mettre un système sophistiqué dans sa conception et dans ses bases techniques (système
informatique).
2)  Exemple :
ÆAgence :
Prêt 100€ à 10 ans à 6%
Dépôt à terme 3 mois, 50 Eonia
Cette agence a un besoin de liquidité qu’elle vacentraliser au centre de trésorerie de la
banque : opération interne.

o  Si on suppose que la trésorerieprête 50 à Eonia. L’agence vasubir un risque de taux,
ce qui n’est pas pertinent en interne.
o  La trésorerie peut prêter 100 à 10 ans à 5%
L’agence conserve le risque de contrepartie ce qui est de sa responsabilité (normal)
o  Au niveau du dépôt à terme Eonia, l’agence va prêter 50 à Eonia + ¼. Elle n’a aucun
risque et reçoit une marge de ¼ qui rémunère son travail.
ÆL’agence a transféré à la trésorerieles risques de taux et de liquidité
La trésorerie va cumuler toutes les opérationsde différentes natures,puis elle va aller
sur le marché pour se couvrir ou elle peut rester en position. Elle restera en position si
elle espère une hausse des taux pour figer sa marge à un taux supérieur. Elle prend le
risque d’augmenter ou de diminuer son résultat.

3)  Principes :
o  Chaque centre est exposé pour les risques dontil a la responsabilité. Agence : risque
de contrepartie. Trésorerie : risque de taux, de liquidité et de change.
o  La batterie de PCI doit être déterminée sur la base de prix de marché
o  De façon suffisamment fine pour ne pas introduire de biais dans les références.
Les PCI sont retenus en fonction des fluctuations des taux

4)  Le cas spécifique des capitaux : présentation et cas pratique
C. L’appréhension et la compréhension des coûts
La méthode ABC est apparue tardivement dansles banques car il y a énormément de CF
indirects. Donc les frais de structures sont difficiles à appréhender mais avec les évolutions de
la méthode, on arrive à calculerune rentabilité par produit ou unerentabilité par client. De
plus, les gammes de produits sont très étendues et fluctuantes.
L’apport majeur de la méthode ABC dans la banque, c’est la mise en valeur des coûts cachés.
Les marges doivent donc être calculées globalement. La méthode ABC a surtout permis de
faire une approche par client. Avant, on considérait que tous les clients étaient rentables sans
prendre en compte les coûts cachés.
1)  Typologie des charges
2)  Les méthodes de calcul des coûts
3)  Approches traditionnelles de répartition des coûts
4)  Autres méthodes de ventilation des coûts : processus et opérations


D. L’allocation des fonds propres etla mesure de la performance
Pour rémunérer les fonds propres, il faut savoir d’où ils proviennent. On est donc passé à une
seconde problématique : l’allocation des fonds propres.
Cette tâche est d’autant plus difficile qu’il existe beaucoup de règles différentes. Les risques
ne consomment pas la même quantité de fonds propres.
Il existe une hiérarchie des risques au sein de la banque :
o  on cherche à maximiser larentabilité par métier
o  pour mesurer les risque par métier
o  combiner des stratégies de risques pourminimiser ces risques et maximiser le
rendement pour l’actionnaire. On ramène à une mesure unique les différents risques de
l’établissement. Cette mesure permet de réaliser des arbitrages métier par métier et
ainsi d’analyser les stratégies de métier et donc de créer des synergies.

Calcul du coût du capital (CoC) : rendement attendu par l’actionnaire
Taux sans risque : arbitrage entre actionnaire et obligation.
Prime de risque : préférence que l’ensemble des investisseurs peuvent donner au marché
action ou obligation. Elle représente l’attente d’un investisseurpar rapport aux actionnaires.
Plus le marché est volatile, plus la prime de risque augmente.
Le béta est la mesure de la sensibilité qui elle-même provient de la volatilité de l’action dans
laquelle on investit par rapport au panel représentatif des autres actions.
CoC = I x Taux sans risque + Bêta x prime de risque
Profit économique : surplus que l’entreprise a généré. Création de valeur. On peut comparer
les profits économiques sur plusieurs années. L’apport du CDG : segmentation des fonds
propres par activité à condition de pouvoir ventilerle coût du capital par activité pour calculer
la rentabilité de l’activité. Le Bêta va être le coefficient de pondération (= à la somme des
Bêtas des différentes activités).
Pour calculer le coût du capital :
- approche externe
- approche interne
Il faut comparer le coût moyen pondéré à celui donnée par le marché. Le coût du capital se
calcul par approche externe ou interne. Il y a un écart entre les deux méthodes liées aux
estimations et anticipations du marché. Permet dedéterminer la rentabilité et de proposer
d’éventuels arbitrages à partir de cette rentabilité.

1.  Les méthodes d’allocation des fonds propres
1)  La mesure des performancesdes métiers et des activités

Un tableau de bord a pour objet de mettre enévidence un phénomène sur lequel on peut avoir
une influence. Le TDB doit être le support de prise de décision. Phénomène qui caractérise
l’entreprise ou ces FCS permettent de déterminer les indicateurs. On peut différencier 3
catégories d’indicateurs :
- D’éclairage : pas de pouvoir mais éclaire la prise de décision
- D’activité : moyens mis enœuvre par le centre pour atteindre
la performance
- De performance : attendu du centre qui les mesure
Exemple : la banque de réseau
o  Retour sur capitaux investis : performance
o  Nombre de nouveaux clients : performance et activité en fonction des objectifs de la
structure (moyen ou résultat)
E. Les différents axes d’analyse de la rentabilité et de la performance
Le CDG en milieu bancaire et financier s’est adapté aux contraintes des activités de service.
Principes, méthodologie et techniques développées à l’origine dans des contextes industriels,
ont été repris et ajustés pour répondre aux besoins des gestionnaires. Les contraintes
d’élaboration sont nombreuses et multiples (réglementaires et nature des activités bancaires et
financières) : - Il n’y a pas de différence de nature entre la matière première
travaillée, l’argent obtenu sur le marché ou par dépôt et le produit final,
l’argent prêté.
- La rentabilité prévisionnelle de l’activité de crédit est délicate à
mesurer de façon précise.
- L’activité bancaire traditionnellerepose sur la vente de produit liés
- De nombreux produits sont réglementés ou banalisés
- L’activité bancaire se caractérisepar une forte contrainte de rigidité
des coûts (frais généraux).
L’éventail des outils et méthodes pour calculer les coûts et mesurer les rentabilités est très
large, seuls les critères de pertinence et de coût d’obtention de l’information peuvent guider
les choix comptables analytiques.
La mesure de la rentabilité est l’un des rôles majeurs assignés au CDG dans les banques et les
établissements financiers mais l’approche est caractérisée par sa complexité et son aspect
multiforme (centre de profit, par produit, service, ou par client)
1)  Détermination du résultat analytique par centre de profit
Produit net bancaire
- Charges d’exploitation (y compris amortissements)
Résultat brut d’exploitation
+ / - Dotations et reprises de provisions (« coût du risque »)
+ / - Divers éléments (charges exceptionnelles, …)
- Impôts
--------------------------
Résultat net
Le principe de calcul du « Produit net bancaire » consiste à soustraire du « chiffre d’affaires »
- composé principalement des intérêts reçus des clients et des commissions perçues – le
montant des intérêts payés par l’établissement pour financer les ressources mises à disposition
des clients.
De manière analytique, le PNB correspond à l’agrégation de trois postes : marge sur intérêt ;
les commissions perçues ; les produits et charges divers.
a)  La marge sur intérêts
Elle représente la marge sur l’activité d’intermédiation bancaire. Elle se calcul de la façon
suivante :
+ Intérêts reçus des clients
- Intérêts payés par la banque, sur dépôts ou refinancement
----------------------------------------------
= Marge sur intérêts
b)  Les commissions perçues
Elles sont liées à l’activité de service des établissements de crédit : commissions de carte
bleue, frais de dossiers, commissions de placement ou de garantie, etc.
c)  Les produits et charges divers
Ils correspondent principalement aux produits duportefeuille titre de l’établissement ainsi
qu’aux opérations de trésorerie et interbancaires.
Globalement, la part relative de la marge sur intérêts dans le calcul total du PNB tend à
décroître ces dernières années. Cette baisse relative s’est faite au profit du développement des
activités financières et des activités diverses.
Sur le plan technique, l’affectation des commissions aux centres de profit est relativement
simple. En revanche, la détermination d’une marge sur intérêts par centre de profit est
beaucoup plus complexe étant donnée la multiplicité des formes de dépôts, de crédits, de
refinancement et la difficulté à suivre ces flux.

d)  Les précautions à prendre en matière de rentabilité par centre de profit
o  Simplicité et adaptabilité du système de suivi
ƒ  Limiter le nombre de centres de profit
ƒ  Méthodologie ou conventions analytiques trop complexes
ƒ  La précision des calculs est parfois marginale en terme d’apport
ƒ  La complexité peut augmenter les temps de traitements
o  Pertinence du système
ƒ  Les résultats agrègent les conséquences des décisions anciennes et
récentes
ƒ  Inertie du système
o  Etablissement d’un « manuel des conventions analytiques »
ƒ  Définition des méthodes de répartition des charges indirectes (structure
et services généraux)
ƒ  Doit être débattu et approuvé comme base contractuelle du
fonctionnement de la comptabilité de gestion interne
o  Relativiser les chiffres diffusés
ƒ  Signification relative à la durée
ƒ  Utilisation de critères qualitatifs (nombre de réclamations, de
rectification d’erreurs, etc.)
e)  Les ratios de suivi de la gestion des centres de profit
Ils peuvent être regroupés en quatre familles :
o  Le ratio de rendement des fonds propres
Ces ratios sont suivis de façon très attentive par les DG. Il s’exprime sous la forme Résultat
net / Fonds propres (= Return On Equity) et traduit le niveau de rémunération des fonds
propres attribués aucentre de profit.
o  Les ratios de rentabilité
ƒ  Profitabilité = résultat net / PNB est la capacité du centre à générer
du profit par les caractéristiques de sont activité courante
ƒ  Recettes sur charges = PNB / Charges d’exploitation +
amortissement
ƒ  Marge brute globale = PNB / Total bilan
ƒ  Marge nette globale = Résultat net / Total bilan
o  Les ratios de productivité

ƒ  Charges sur encours moyen de crédit
ƒ  PNB / effectif moyen
ƒ  Encours moyen de crédit / effectif moyen
o  Les ratios de suivi du risque crédit
ƒ  Encours contentieux sur l’encours global de crédit
ƒ  Dotations aux provisions sur l’encours moyen global de crédit
ƒ  Stock de provisions / encours de contentieux
2)  La rentabilité par produit
Il constitue un élément fondamental du déploiement stratégique de l’entreprise. Elle permet à
l’établissement de se concentrer sur les éléments les plus rentables de son portefeuille
d’activité et peut constituer un atout important dans la mise au point de politiques de
tarification des produitset des prestations.
Elle se décompose en trois temps :
- Etablissement de la nomenclature des produits
- Détermination des charges et des recettes par produits ou services et calcul des marges
- Calcul des marges par produit et service et analyse des résultats
3)  La rentabilité par client
La raison de ce développement est simple : tout client n’est plus profitable en particulier les
entreprises qui ont grâce aux outils informatiques unegestion très fine deleur trésorerie. De
ce fait, les recettes engendrées par les dépôts et le « float » de la clientèle professionnelle ont
considérablement diminué. Conjugué à un alourdissement des charges administratives de
traitement des moyens de paiement pour le compte des entreprises, les rapports avec celle-ci
peuvent devenir déficitaires. Sur un plan opérationnel, la connaissance de la rentabilité du
client constitue une arme de négociation commerciale importante.
4)  La rentabilité par activité
Elle constitue un regroupement à partir de tris effectués au sein de la base de données
constituée par les axes de rentabilité précédents. Les produits peuvent de manière générale
être regroupés en 5 catégories homogènes d’activité :
o  La collecte de dépôts
o  La distribution de crédits
o  La gestion des moyens de paiement
o  L’activité financière
o  Prestations de service
Sur le plan de la gestion interne, la portée du calcul est parfois limitée étant donnée l’absence
de véritable responsable à la tête de chacunedes activités. Les possibilités d’action sur les
composantes de l’activité sont envisageables si l’ont regroupe l’ensemble des intervenants
intéressés afin de prendre des décisions concertées et homogènes.
5)  La rentabilité par segment de clientèle
Il permet de mieux orienter la stratégie de labanque vers les segments de clientèle ou de
marché les plus porteurs et de mieux cibler les actions commerciales.
Les tris les plus fréquents effectués sur la base clients sont les suivants :
o  Catégorie sociale et juridique
o  Catégorie professionnelle pour les particuliers
o  Secteur d’activité
6)  La rentabilité par réseau de distribution
Elle permet de comparer les réseaux de distribution entre eux et d’ajuster les prises de
décision les concernant : renforcement, abandon ou encore renégociation des contrats avec un
réseau insuffisamment rentable.